🇫🇷 Gaullisme ☨ @Gaullisme_Fr 🇲🇫 Politique de la chaise vide à Bruxelles : « Pourquoi avions-nous rompu ? Parce que la Commission revendiquait un rôle exorbitant et qu'on paraissait prêt à le lui concéder. Elle est irresponsable, et composée d'irresponsables, alors qu'ils ont des pouvoirs colossaux. Il y avait une opération politique à faire à ce sujet. La France l'a faite. » « Conseil du 2 février 1966. La négociation a enfin abouti à ce qu'il sera convenu d'appeler le « compromis de Luxembourg ». Couve l'expose sans triomphalisme : « Comme nous étions les seuls à demander quelque chose, tout ce qui a été acquis l'a été par la France. Si les choses nous ont été mesurées en droit, en pratique nous sommes revenus à la réalité. Pour ce qui concerne la règle de la majorité, il est devenu bien difficile de dire que l'on recourrait à un vote à la majorité sur un sujet où la France s'oppose. Sans changer les textes, nous avons obtenu dans une large mesure ce que nous voulions : vider la Communauté de la supranationalité 2. Quant à la Commission, c'était la première fois que le Conseil a osé parler de ses comportements. Un tabou a disparu. Naturellement, restent les problèmes. GdG. — Vous avez obtenu ce que l'on pouvait obtenir et c'est heureux. On va donc retourner à Bruxelles. Pourquoi avions-nous rompu ? Parce que la Commission revendiquait un rôle exorbitant et qu'on paraissait prêt à le lui concéder. Elle est irresponsable, et composée d'irresponsables, alors qu'ils ont des pouvoirs colossaux. Naturellement, l'Assemblée européenne va toujours dans son sens. Il y avait une opération politique à faire à ce sujet. La France l'a faite. On va pouvoir reprendre le calvaire de Bruxelles. Il est admis qu'on va commencer par le règlement financier, pour pouvoir reprendre l'ensemble du dossier agricole. La discussion s'engage dans une atmosphère assainie. Quant à la Commission, son président n'a pas à prendre des positions politiques. C'est contraire au traité. Un bon résultat est la valorisation du Conseil des ministres, c' est-à-dire des États par rapport à la Commission. En réalité, on n'en sortira que si l'on en vient à une coopération politique entre les Six. Nous l'avons proposée naguère. Sans succès ! D'autres sont venus à la rescousse dans une ambiance fâcheuse. On pourrait y revenir. » Dans sa conférence de presse du 21 février, de Gaulle exprime son entière satisfaction du compromis de Luxembourg. Sur les « intérêts essentiels », les Cinq n'ont pas accepté formellement l'établissement d'un droit de veto, mais la France a fait prévaloir un devoir d'unanimité. » Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, tome 2. 9:14 AM · 29 juil. 2025 · 11 k vues